interview

Après le Retour d’Apocalypse Snow

A quand un long-métrage de sports extrêmes?

Fort de ses succès depuis plus de 3 décennies, Didier Lafond a enchaîné les tournages de courts, moyens-métrages, longs-métrages en seconde équipe, séries pour la télévision et films publicitaires.  Oui mais il manque cependant une chose dans son impressionnante filmographie, la réalisation d’un long-métrage.

La réponse à ce jour est sans appel:

”plusieurs producteurs américains m’ont proposé, en tant que réalisateur, des scénarios malheureusement ils étaient vraiment mauvais…“

”hormis Raging Bull ou Million Dollar Baby, il n’y a pas vraiment un film de sport dans lequel il n’y ait pas de drogue ou de braquage de banque, le sport servant uniquement de toile de fond à des scénarios médiocres. Ce n’est pas du tout ce que je souhaite faire…“

Passionné sans concession

C’est que notre homme est d’une grande intégrité et ne fait aucune concession lorsque l’on touche à ses passions que sont le sport et le cinéma:

”je ne veux pas faire de compromis par rapport au sport et au geste sportif. Pour avoir pratiqué tous ces sports et en avoir retiré énormément de plaisir, je sais que ce plaisir est extrêmement difficile à retranscrire sur un écran. Or la beauté de l’image est l’un des paramètres pour le retranscrire. Nous avons de très beaux paysages avec de très beaux gestes d’athlètes évoluant dans leur élément. Le public d’aujourd’hui est très attentif à ça, il connaît tous ces sports et est prêt à venir voir de la beauté pure. Nul besoin d’avoir une histoire débile autour! Le sport se suffit à lui-même et ce sont bien le sport ainsi que le sportif valorisé dans sa discipline qui font le film. Il faut bien sûr pouvoir mettre au service de l’image de sport tous les moyens humains, techniques et financiers que l’on mettrait au service de la publicité, ce qui est considérable pour un film de 80 minutes. À partir de là, tu te donnes les moyens de faire un film que personne n’aura jamais vu puisque ça n’existe pas. Si long-métrage il y a, ce sera ”XTREM 3D” un film réalisé dans cette optique… ou pas!”

Son équipe: les meilleurs sportifs extrêmes du monde

Puriste, sans doute et bien lui en prend, lui qui en 3 décennies de tournage n’a jamais eu un seul blessé malgré l’engagement des sportifs dans ces pratiques à risques que sont les sports dits extrêmes.

”Il y a toujours de la pression dès que des images sont en jeu. Il faut donc gérer cette pression, les riders n’étant jamais avares dans les prises de risque, et surtout ne pas surenchérir. Ça tuerait tout y compris l’esprit du sport. Les athlètes n’ont plus le droit de se faire du mal pour de l’image d’autant plus que ce sont aujourd’hui de véritables professionnels.“

Didier est d’ailleurs très respectueux de ces derniers. Quant à ”Extreme Inside” Didier y travaille déjà avec son équipe. Une équipe non seulement très impliquée, mais aussi très légitime dans le milieu de la glisse, un milieu qui ne se laisse pas si facilement pénétrer.

”C’est une force énorme. On a un véritable réseau. Au niveau de la communication et de la promotion pour un film, ça n’a pas de prix“

Et Didier de conclure:

”ça ne peut être qu’un film à succès, pour moi c’est évident.“

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